Maintenant qu'il ne fait plus froid

Je les ai enfin terminées, ces mitaines, maintenant qu'il ne fait plus froid...mais pas sans difficultés ! Laissez-moi vous raconter une petite histoire de mitaines...

Je les avais commencées quand il faisait très froid, dans l'idée de les offrir à ma frangine pour son anniversaire début février. Une idée sympa pour finir les restes de laine ayant servie à lui faire son bonnet l'année dernière. Ça s'annonçait plutôt bien, les mitaines prenaient forme petit à petit.

Mais voilà, prise dans l'engrenage des semaines chargées et des week-ends de vadrouille à droite et à gauche, je me suis (encore) laissée dépasser par le temps, et j'ai manqué l'échéance. Rien de dramatique, puisque la demoiselle à tout de même été gâtée, et puis, sa fête arrivait juste un mois après, mi-mars.

Re-motivée, je repousse l'échéance avec la ferme intention de m'y tenir ! J'ai donc saisi l'occasion d'un week-end dans le sud pour renouer avec les trajets tricot-train : quoi de mieux qu'un long trajet en TER pour finir un tricot-boulet ? La voiture aurait été bien plus rapide, un covoiturage aurait même été moins coûteux (de peu) mais non, je ne me suis pas laissée tenter, j'ai tenu bon et réservé mon billet (parce qu'en voiture, je ne tricote pas...).

Me voilà donc partie, billet, pelotes et aiguilles en poche pour deux fois 4 heures de tricot. Avec ça j'aurais fini avant la fin du week-end (et tant pis s'il fait 25°C dehors et qu'ils ont laissé le chauffage dans le wagon : je crèverai de chaud, mais je finirai mon tricot !).

C'était sans compter sur la traîtrise de la pelote ! Évidemment, je décide de faire des mitaines pour terminer la pelote qui avait servi au bonnet, et au milieu de la deuxième main, la pelote se termine et me plante, au bout d'à peine une heure de trajet ! Misère... trois heures de perdues. Bon, je pourrais peut-être sauver le trajet retour : il y a une boutique Phildar pas très loin de la gare d'arrivée, j'aurais juste le temps d'y passer si le train n'a pas de retard...

...pas de bol, j'ai dû le penser trop fort car la SNCF m'a entendue, et contrariée une heure après lors du changement à Valence : "en raison d'une panne, le train TER à destination de Marseille est immobilisé en gare pour une raison indéterminée". Merci Simone. Détection de la panne, changement de locomotive, manque d'information et chaleur étouffante...et toujours pas de laine pour finir mon tricot. Je me console avec mon livre en attendant qu'on redémarre, une heure plus tard. Raté pour passer à Phildar à l'arrivée.

Heureusement, belle-maman a eu pitié de moi, et s'est portée volontaire pour retourner à Pierrelatte le samedi, juste pour une pelote, histoire que je ne sois pas venue en train pour rien. Je me crois sauvée, et c'est le coeur léger que je file avec elle tout de suite après déjeuner. Sauf qu'à Pierrelatte, les magasins n'ouvrent qu'à 15h. On est bonnes pour poireauter trois quarts d'heures dans ce tout petit centre-ville désert.

15h. Le magasin ouvre enfin, et l'espoir de la fin de ce feuilleton me saisit. Je m'avance vers la vendeuse, et lui demande, toute contente, une pelote de Lambswool en coloris Comète. Et là, alors que nous avions fait le déplacement exprès, que nous avions tourné en rond pendant presque une heure (NDLR : notez l'exagération de la sudiste...), elle me dit, sans se laisser démonter ; "ah non, Comète, j'ai pas. C'est un coloris que je ne fais pas."

#@!?::*$%ù&§!!!?§?!?@#   !!!!!

(NDLR : non, non, ce n'est pas votre ordi qui bug, c'est à peu près ce que j'ai eu envie de lui répondre !)

Là, l'envie d'abandonner me frôlait. Augmentée par les regards noirs de belle-maman et Mélanie que j'avais entraînées dans cette aventure pour rien. Bon je ravale ma déception, et je tente un tout petit "je crois qu'il y a une autre boutique à Pont Saint Esprit.....(NDLR à 15km de là alors qu'on a déjà fait 30km pour venir à Pierrelatte...). Mais histoire de ne pas me faire trucider une deuxième fois, j'ai eu la bonne idée cette fois-ci de passer un rapide coup-de-fil avant (merci le téléphone-ultra-modernes-toute-technologie-intégrée-qui-te-donne-l'adresse-le-numéro-et-même-le-plan-de-la-boutique).

Et là EURÊKA, elle avait le coloris "mais juste une pelote" (ça tombe bien, c'est tout ce qu'il ma faut). Elle nous l'a mise de côté, et on a pu la récupérer. Et j'ai pu tricoter pendant tout le trajet du retour. Ouf !

Merci belle-maman !

Finalement, le trajet de retour n'a pas suffi (il manquait juste une petite demie heure pour finir le pouce droit), mais j'ai quand même réussi à terminer à temps et à les offrir à Bénédicte pour sa fête.

Une parure Barcarès qui lui a bien plu !

(et pour le coup il me reste encore une pelote presque entière...j'en fais quoi ?)

Comments

[Tiphanie]

Mais quelle histoire !!!!!

Quelle horrible trajet !! Heureusement que tu avais un livre !!

Et puis le principal : les mitaines, elles sont vraiment jolies et délicates :) Et puis il ne fait pas si chaud en ce moment et quand bien même la température augmenterait, il y a des trous pour l'aération, moi je dis elles sont parfaitement de saison !!

[Béné]

MDR!!!!



Elles sont vraiment trop bien au fait MES mitaines (n'est-ce pas Sandrine)!



Tu peux toujours me faire une écharpe pour Noël avec le reste ^^ (peut être que comme ça je l'aurais à Pâques :D)